D'un refuge à l'autre, ou une rando écourtée
Tignes, Val d'Isère, La Rosière de Montvalezan, Sainte-Foy-Tarentaise :: Vos sorties (hiver et été) :: Été :: Randonnées au départ de Tignes - Val d'Isère
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D'un refuge à l'autre, ou une rando écourtée
Le 4 août, au col de la Rocheure, un SMS de nrfb m'avertissait d'un nouvel avis de mauvais temps, avec neige prévue vers 2500 m. Le soir, au refuge de la Femma, on en parlait, mais peu d'inquiétude se manifestait. Une affiche près de l'entrée portait même un dicton dans le genre : "quand on regarde trop la météo, on ne fait plus de rando". Il faut croire que cette philosophie était parvenue à imprégner tous les pensionnaires... Personne ne savait si c'était pendant la nuit, pendant la journée, voire les deux, que ça allait se gâter.
Toujours est-il que le 5 août au matin, la vue depuis le refuge avait radicalement changé :
Vers l'amont.
À notre hauteur dans le vallon.
Un peu en aval.
Vers l'aval.
Sommets poudrés et plafond bas, telles étaient les conditions générales. Quant au temps, il était frais sans être glacial, avec du vent et de la bruine intermittents. Pour la pointe de Méan-Martin, autant renoncer, ç'aurait été une ascension hasardeuse sur des éboulis rendus glissants par la neige, et en plus, dans la brume, ce qui limite sensiblement l'intérêt du panorama et rend l'orientation problématique. Il me restait à descendre vers mon prochain refuge, Entre-Deux-Eaux, et à espérer que le temps s'améliore afin d'aller visiter le col de la Vanoise qui n'en est pas trop éloigné.
Je traîne le plus possible, le temps ne montrant aucune évolution sensible. La descente commence, les horizons sont bouchés mais les quelques sommets qui se dégagent, les plus proches bien sûr, offrent une vision intéressante :
On longe le torrent de la Rocheure.
Il semble que ce soit le roc du Vallonbrun, sous la pointe des Broès.
Le chemin est très légèrement descendant, et se transforme en une piste carrossable à-partir du chalet de la Rocheure. Il y a même une personne, présente au refuge la veille et le matin, qui redescend en voiture et propose de me prendre en stop. Il a beau encore bruiner, je tiens bon...
Sur la droite, sous les pointes de Pierre Brune, on remarque des chalets en ruine, au-dessus du lieu-dit Pierre Blanche :
Un peu après la chapelle Saint-Jacques, je rencontre un troupeau de moutons gardé par trois patous. Je fais comme l'indiquent les recommandations, c'est à dire que je passe calmement, les trois gros chiens blancs émettent quelques aboiements rauques, s'approchent puis ayant constaté que l'intrus n'était pas venu pour faire un festin de mouton cru, retournent au cœur du troupeau. Quoi qu'il en soit, mieux vaut ne pas être friand de mouton cru quand il y a de tels gardiens !
On dirait qu'il y a quelques éclaircies, un petit rayon de soleil est même présent quelques minutes. Les vues restent toutefois fantômatiques :
Ce ne sera que de très courte durée, et la pluie, quoique peu abondante, tombe toujours de temps en temps, parfois sous des rafales qui me la projettent en pleine figure. Quand la brume s'effiloche, j'observe un étrange château fort :
Ce sont les rochers de Lanserlia, ce que j'apprendrai en regardant la carte une fois arrivé au refuge.
Ils bordent la pointe du même nom, cachée quand on est en bas.
On bifurque (vers la droite) et le chemin descend plus franchement, remonte un peu, passant entre des chalets d'alpagistes, ornés de leurs autos ou de leurs tracteurs. Par beau temps, le spectacle sur les glaciers de la Vanoise, dans la direction desquels on avance, doit être sublime, mais là, on ne voit que le bas des falaises qui les défendent. On parvient à un embranchement où une pancarte indique : "arrêt de la navette". C'est à une route goudronnée que l'on a abouti, et il y a effectivement un bus qui la parcourt. Elle descend bien, et je me fais doubler par ladite navette juste avant son terminus, tout en bas de mon parcours, au pont de la Renaudière. Ce bus permet aux personnes garées au parking de Bellecombe, au-delà duquel il est interdit de circuler en voiture, de s'affranchir de plus d'une heure de marche à pied...
On traverse le pont, près duquel il y a des pancartes qui ne sont pas du type habituel dans le parc de la Vanoise, vantant le refuge d'Entre-Deux-Eaux et surtout ses douches chaudes. Le chemin est court, au détour de la montée et d'un virage, on est déjà au refuge en question. Il est 11h30, j'ai marché à peine deux heures, malgré des pauses photo où je devais au préalable rabattre la housse imperméable de mon sac, il pleuvouille (à moins qu'il pleuvotte, je ne sais pas) toujours, mais cela n'a rien de méchant. J'entre, je m'annonce, les petites dames qui tiennent les lieux sont adorables et s'enquièrent d'un quintette de Hollandais remontés vers la Femma et semble-t-il mal équipés. Ah mais oui, ce sont les blondinets qui ne comprenaient pas ce que diable pouvait signifier le mot "bonjour"... ! Ils avaient déjà dépassé le chalet de la Rocheure.
Je pensais me poser, le temps de sécher un peu (mais ça n'a pas énormément mouillé, fort heureusement) et de casse-croûter. En fait, le temps se gâtera de plus en plus, et il pleuvra tout l'après-midi. Je ne remettrai pas le nez dehors. Des personnes arrivent ou simplement passent, certaines sont complètement trempées, on s'occupe comme on peut en attendant le dîner : pour ma part, j'éplucherai la quasi-totalité des magazines présents dans la salle commune. Je retrouve même deux de mes compagnons de tablée de la Femma, rencontrés l'avant-veille et passés par le col de Pierre Blanche et le refuge de la Leisse avant d'arriver ici.
Heureusement, les jours se suivent et ne se ressemblent pas (jusqu'à un certain point, cependant), après la pluie, le beau temps, ou du moins pas le mauvais temps, et en altitude, la pluie devient quelque chose de bien plus joli. Ce sera donc très beau à voir, le lendemain.
Toujours est-il que le 5 août au matin, la vue depuis le refuge avait radicalement changé :
Vers l'amont.
À notre hauteur dans le vallon.
Un peu en aval.
Vers l'aval.
Sommets poudrés et plafond bas, telles étaient les conditions générales. Quant au temps, il était frais sans être glacial, avec du vent et de la bruine intermittents. Pour la pointe de Méan-Martin, autant renoncer, ç'aurait été une ascension hasardeuse sur des éboulis rendus glissants par la neige, et en plus, dans la brume, ce qui limite sensiblement l'intérêt du panorama et rend l'orientation problématique. Il me restait à descendre vers mon prochain refuge, Entre-Deux-Eaux, et à espérer que le temps s'améliore afin d'aller visiter le col de la Vanoise qui n'en est pas trop éloigné.
Je traîne le plus possible, le temps ne montrant aucune évolution sensible. La descente commence, les horizons sont bouchés mais les quelques sommets qui se dégagent, les plus proches bien sûr, offrent une vision intéressante :
On longe le torrent de la Rocheure.
Il semble que ce soit le roc du Vallonbrun, sous la pointe des Broès.
Le chemin est très légèrement descendant, et se transforme en une piste carrossable à-partir du chalet de la Rocheure. Il y a même une personne, présente au refuge la veille et le matin, qui redescend en voiture et propose de me prendre en stop. Il a beau encore bruiner, je tiens bon...
Sur la droite, sous les pointes de Pierre Brune, on remarque des chalets en ruine, au-dessus du lieu-dit Pierre Blanche :
Un peu après la chapelle Saint-Jacques, je rencontre un troupeau de moutons gardé par trois patous. Je fais comme l'indiquent les recommandations, c'est à dire que je passe calmement, les trois gros chiens blancs émettent quelques aboiements rauques, s'approchent puis ayant constaté que l'intrus n'était pas venu pour faire un festin de mouton cru, retournent au cœur du troupeau. Quoi qu'il en soit, mieux vaut ne pas être friand de mouton cru quand il y a de tels gardiens !
On dirait qu'il y a quelques éclaircies, un petit rayon de soleil est même présent quelques minutes. Les vues restent toutefois fantômatiques :
Ce ne sera que de très courte durée, et la pluie, quoique peu abondante, tombe toujours de temps en temps, parfois sous des rafales qui me la projettent en pleine figure. Quand la brume s'effiloche, j'observe un étrange château fort :
Ce sont les rochers de Lanserlia, ce que j'apprendrai en regardant la carte une fois arrivé au refuge.
Ils bordent la pointe du même nom, cachée quand on est en bas.
On bifurque (vers la droite) et le chemin descend plus franchement, remonte un peu, passant entre des chalets d'alpagistes, ornés de leurs autos ou de leurs tracteurs. Par beau temps, le spectacle sur les glaciers de la Vanoise, dans la direction desquels on avance, doit être sublime, mais là, on ne voit que le bas des falaises qui les défendent. On parvient à un embranchement où une pancarte indique : "arrêt de la navette". C'est à une route goudronnée que l'on a abouti, et il y a effectivement un bus qui la parcourt. Elle descend bien, et je me fais doubler par ladite navette juste avant son terminus, tout en bas de mon parcours, au pont de la Renaudière. Ce bus permet aux personnes garées au parking de Bellecombe, au-delà duquel il est interdit de circuler en voiture, de s'affranchir de plus d'une heure de marche à pied...
On traverse le pont, près duquel il y a des pancartes qui ne sont pas du type habituel dans le parc de la Vanoise, vantant le refuge d'Entre-Deux-Eaux et surtout ses douches chaudes. Le chemin est court, au détour de la montée et d'un virage, on est déjà au refuge en question. Il est 11h30, j'ai marché à peine deux heures, malgré des pauses photo où je devais au préalable rabattre la housse imperméable de mon sac, il pleuvouille (à moins qu'il pleuvotte, je ne sais pas) toujours, mais cela n'a rien de méchant. J'entre, je m'annonce, les petites dames qui tiennent les lieux sont adorables et s'enquièrent d'un quintette de Hollandais remontés vers la Femma et semble-t-il mal équipés. Ah mais oui, ce sont les blondinets qui ne comprenaient pas ce que diable pouvait signifier le mot "bonjour"... ! Ils avaient déjà dépassé le chalet de la Rocheure.
Je pensais me poser, le temps de sécher un peu (mais ça n'a pas énormément mouillé, fort heureusement) et de casse-croûter. En fait, le temps se gâtera de plus en plus, et il pleuvra tout l'après-midi. Je ne remettrai pas le nez dehors. Des personnes arrivent ou simplement passent, certaines sont complètement trempées, on s'occupe comme on peut en attendant le dîner : pour ma part, j'éplucherai la quasi-totalité des magazines présents dans la salle commune. Je retrouve même deux de mes compagnons de tablée de la Femma, rencontrés l'avant-veille et passés par le col de Pierre Blanche et le refuge de la Leisse avant d'arriver ici.
Heureusement, les jours se suivent et ne se ressemblent pas (jusqu'à un certain point, cependant), après la pluie, le beau temps, ou du moins pas le mauvais temps, et en altitude, la pluie devient quelque chose de bien plus joli. Ce sera donc très beau à voir, le lendemain.
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